Sauvons la liberté, la liberté sauve le reste (Victor Hugo)

Nous vivons dans un monde qui évolue très rapidement. Ce qui était vrai hier peut ne plus l’être aujourd’hui. Le monde politique, entre autres, doit veiller à s’adapter à ces conditions changeantes plus ou moins prévisibles. Cela vaut également pour les traités, accords et autres engagements que la Suisse a pris au fil du temps. Lorsqu’il apparait que certaines dispositions ne sont plus en phase avec les aspirations de la population, notre système de démocratie directe permet d’en réclamer l’adaptation voire la résiliation au cas où la négociation devrait échouer. Seul le droit impératif ne peut être adapté, ce que personne ne demande par ailleurs. Pour le reste, il ne saurait rien y avoir de gravé dans le marbre pour l’éternité. Les adversaires de l’armée suisse ne se sont-ils pas trompés lorsqu’ils se sont de suite interrogée quant à son utilité au lendemain de la disparition du Pacte de Varsovie ?

Selon les opposants à notre initiative, la Suisse perdrait en crédibilité dès lors qu’elle souhaiterait revoir ses engagements pour s’adapter aux mutations constantes qui éprouvent notre monde. L’UDC conteste cette vision des choses, un accord ne peut être une chaîne liant indéfectiblement notre pays au passé. Lorsque la population suisse a ratifié les accords de Schengen, les partisans ont lourdement insisté pour signaler que la possibilité de négocier les éventuelles adaptations figurait bien dans le texte. Maintenant, avec la loi sur les armes, les mêmes viennent nous dire qu’il n’est pas question de réclamer une adaptation spécifique à la Suisse sous prétexte que notre partenaire en prendrait ombrage. Considéré de telle manière, force est de constater que le moindre de nos engagements constitue une atteinte à la démocratie directe puisqu’il en contrarie l’exercice. Nous estimons que cette vision contraignante n’a pas sa place chez nous où le citoyen est et doit rester le maillon démocratique le plus important. Il n’est pas question de le mettre sous tutelle, ce qui revient à lui nier précisément sa qualité de citoyen. L’initiative pour l’autodétermination souhaite simplement rendre aux Suissesses et Suisses leurs pleines prérogatives démocratiques. La liberté n’est certes pas le chemin le plus commode puisqu’elle va de pair avec la responsabilité mais c’est bien ce qui caractérise la Suisse, n’en déplaise aux partisans de la cage dorée.

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par l’auteur
Céline Amaudruz
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